Jean-Pierre Landau est né à Lachau, en 1944, pendant l’occupation. Après la guerre, avec sa famille il va vivre à Saint-Tropez et, à sept ans, à Nice. Fils du peintre Zygmund Landau de l’École de Paris, Jean-Pierre Landau a été imprégné très tôt du travail de son père.
Dès sa naissance il est baigné des odeurs d’huile de lin et d’essence de thérébentine. De Saint-Tropez à Nice, il rencontre des amis de son père, écoute les histoires de peintres, leurs recherches, leurs questions, leurs doutes (Kisling, Barta, Zgoba, Menjinski, Allix, Kremegne, Vachon, Achiam…). Tôt son père l’installe devant un chevalet et l’initie à la magie de la trace picturale, du trait, de la couleur. Il confie son fils adolescent à son amie peintre Josette Leca-Bournet qui lui apprend à voir à travers le dessin.
La disparition de son père en 1962 laisse Jean-Pierre Landau dans un désarroi et il ne s’autorisera à se rapprocher de l’art qu’à travers la terre (le retour à la terre, à la terre biblique?), la sculpture, après être devenu psychanalyste, après ses etudes de médecine et de psychiatrie. L’écoute du psychanalyste et le regard du peintre se traduisent dans sa palette avec la violence des mots-couleur, le silence des taches, la musique de la richesse des pigments.
Après un parcours dans l’atelier de sculpture de Karlinski, élève de Zadkine, Jean-Pierre Landau fréquente l’atelier de sculpture sur pierre de Mahu (taille directe) et retourne en 1990 à sa passion, le langage pictural, en suivant les cours aux ateliers des Beaux-Arts à Paris, où il expose tous les ans. Il utilise, au départ, le pastel avant de redécouvrir la peinture à l’huile de son enfance.
Lire la vidéo « L’écoute à l’œuvre », 2013
Jean-Pierre Landau est représenté en France par la galerie Orenda (Paris) et Le Musée Privé (Paris), en Italie par Spazio Tadini (Milan).